8h50.

Mes élèves arrivaient dans 10mn. J'avais un peu de temps pour préparer ma salle.

Ça n'avait pas du tout changer après toutes ses années. Je revoyais encore le professeur McGonagall enseignant dans cette salle de classe.

Ce matin, j'avais toutes les maisons confondues, car c'était mon premier cours.

Je préparais ma salle et une fois qu'elle était prête je sortis de ma salle. Les élèves papotaient mais lorsqu'ils me virent sortir de la salle de classe ils se tuent tous. Tous les élèves n'étaient pas encore arriver, j'attendais donc les retardataires.

Je pouvais reconnaître les Poufsouffle au premier rang suivi des Serdaigles. Au fond du rang quelques Gryffondors et Serpentards.

Une fois que tout le monde fut arrivés j'ouvris la porte et fit signe aux élèves qu'il pouvait rentrer.

Je ne répondis à aucune des salutations de mes élèves. Je les observais pour déjà réfléchir à peut-être mes futurs alliés.

Une fois tous les élèves installer sur leurs chaises, je fermai la porte et donna un coup de baguette à la craie qui était posé sur le rebord du tableau et elle se mit à écrire mon nom. Je marchais entre les rangées d'élèves. Il n'y avait aucun bruit mis à part le son de ma voix et le bruit de mes talons sur le sol.

- Bonjour. Je suis votre professeur de métamorphose cette année. Je suis Mme. Meester. Nous allons cette année étudier différente catégories de métamorphose.

Une élève de Gryffondor leva la main, mais je détournai mon regard de celle-ci et continua ma phrase.

-Nous allons commencer par apprendre différente technique de disparition et d'apparition, je m'approchai de mon bureau, pris ma baguette qui était poser dessus, commençons par de la pratique, je vais vous enseigner le sortilège d'Inamitus Apparitus, qui consiste à faire apparaître des oiseaux.

Je prononçai l'incantation et des petits oiseaux apparaissaient d'un seul coup.

Je regardai ma classe, plusieurs élèves avait l'air plutôt impressionné tandis que deux Gryffondors discutaient entre eux.

-Oppugno.

Les oiseaux se dirigèrent vers la table des Gryffondors et s'écrasèrent près de leurs mains. Je rabaissai ma baguette et fit un léger sourire à ses deux élèves.

Aujourd'hui j'avais mon premier cours de Métamorphose de l'année. Une nouvelle enseignante s'est vue confier le poste, d'après les rumeurs qui sont parvenues à mes oreilles. J'avoue que j'ai plutôt hâte de la rencontrer, de découvrir ses méthodes... oui je sais, je suis curieuse et alors ? Je suis comme ça, autant vous y faire !

J'arrive devant la porte de la salle de classe de Métamorphose. Quelques uns de mes camarades de tous les âges discutent allègrement, moi je reste silencieuse comme une huître. Je suis déjà concentrée sur la leçon à venir, je veux absolument faire bonne impression auprès de la jeune femme. Soudain, le silence se fait et elle apparaît, nous faisant rentrer une fois que tout le monde est arrivé. Je m'installe sur une table à l'écart. Je sens les yeux du professeur posés sur moi, elle détaille en fait chacun des élèves présents, puis elle se présente en précisant que nous allions étudier un sortilège complexe dont j'ai du mal à retenir le nom. Mais quand Mrs Meester fait la démonstration de ce sort devant deux minets de Gryffondor, je ne peux retenir un large sourire que j'adresse à l'enseignante, sans savoir si elle me voit mais peu importe, en fait.

Je sors ma baguette, prête à jeter le sort, un peu hésitante. J'aimerais être remarquée, si par hasard j'arrivais à jeter le sort correctement dès ma première tentative.

Premier cours de métamorphose j'avais hate mais j'avais entendue que notre prof' favoriser les Serpentard...
Super bon je me rangea avec Lune une jeune fille de ma maison qui avait juste un an de plus que moi,
je l'adorée elle est toujours gentille avec moi, je lui adressa un sourire et Mme Meester sortis de la salle,
elle nous fit entre dans le calme en nous observant.
Je m'asseya devant avec Lune et je vit que la prof regarder chaque élèves un par un,
elle regarde les gryffondor avec un air de dégout. Super c'était confirmer elle ne nous aimer pas.

Elle fit la démonstration d'un sort qui faisais apparetre des oiseaux je connaissais un peu se sort alors je discuta avec Lune puis d'un coup la nuée d'oiseaux ce précipita sur nous je poussa un crie de peur avant qu'il ne disparaisse.
Je regarda Mme Meester droit dans les yeux

-Mais vous etez cinglée !

J'avais cours de métamorphose et comme a mon habitude j'étais a la bourre.
9h00.
Ouf, pile a l'heure, c'était mon premier cours avec ce nouveau professeurs et j'étais impatiente de la connaître. J'avais entendu quelques échos comme quoi elle était assez sévères, mais qu'elle aimait bien les Serpentards, tant mieux.
Arriver en classe, je me mit a la deuxième rangée, il y avait devant moi Lièvine et Lune, deux Gryffondors...
Mme Meester nous montra un nouveau sortilège de métamorphose, il avait l'air assez complexe mais il était magnifique.
Les deux Gryffondors n'arrêtaient pas de discuter, mais elle fut interrompue dans leurs discussion par les oiseaux qui leurs fonça presque sur elles.
Lièvine poussa un cri. Je ne pus m'empêcher de rire.

Bien fait.

- Mais vous êtes cinglé !

Je n'arrêtais pas de rire. Lièvine se retourna et me dit :

- Tu as un problème?

- Retourne, toi minou, tu aimerais pas qu'elle te renvoie une seconde fois, ces oiseaux sur toi.

Elle haussa un sourcil, soupira et se retourna.

- Retourne, toi minou, tu aimerais pas qu'elle te renvoie une seconde fois, ces oiseaux sur toi. 

En même temps, elles l'avaient chercher. Quel manque de respect de discuter pendant le premier cours d'un professeur. Peuh.

Certes je n'étais pas la mieux placé pour parler de respect.
Lièvine se retourna. Sans dire un mot. Quant à moi je n'avais pas bronché de toute la pseudo dispute même si elle avait attiré mon attention. Je n'avais même pas ris quand Lièvine et son amie s'était reçu les oiseaux presque dans la figure. Il n'y avait rien de drôle, c'était juste mérité, je ne voyais pas pourquoi Héloïse avait autant rit. Je levais donc les yeux au ciel et jetai mes cheveux en arrière.
La démonstration de Mme Meester m'avait beaucoup intéressé. Ça avait un côté charmant, et nous pouvions également contrôlé ses oiseaux pour les jeter sur d'autre personne. Cela faisait un peu piège, j'aimais bien. Je me voyais déjà entouré des mes petits esclaves d'oiseaux. De plus Mme Meester avait l'air plutôt agréable. Enfin pour moi. Bon j'admet que le fait d'avoir jeter un regard de dégoût et presque attaqué des gryffondor lui avait fait sauter à une assez bonne place de mon estime.
Cependant Lièvine continuait de râler auprès de son amie vis à vis de ce que lui avait dis Héloïse. Cette dernière sembla vouloir répondre mais je frappa fort mes mains contre ma table et me retourna vers Lièvine et Lune.

-Par Merlin, vous allez laisser Mme Meester faire son cours dans le calme oui? Ou c'est trop demandé pour des chats qui glande rien de la journée et qui se prenne pour les rois?!

-Par Merlin, vous allez laisser Mme Meester faire son cours dans le calme oui? Ou c'est trop demandé pour des chats qui glande rien de la journée et qui se prenne pour les rois?

- Merci Perline, tant qu'a vous Miss. Brader vous feriez mieux de vous concentrer sur le cours au lieu de bavarder, sauf si vous savez déjà faire ce sortilège, si c'est le cas, je vous en prie, venez devant la classe et apprenez nous à le faire.

Elle ne répondit pas, la classe était désormais plus calme et j'allais enfin pouvoir continuer mon cours.

- Très bien. Maintenant sortez vos baguettes et préparez vous à lancer votre sort. Si vous êtes doué dans le cours de métamorphose et de sortilège vous n'aurez aucun mal avec ce sortilège, sinon, entrainez vous du mieux que vous pouvez et vous y arriverais.

Freya avait déjà sortis sa baguette et l'avait posé sur sa table, c'était une petite fille adorable, et qui avait l'air plutôt sérieuse, mais est-ce qu'elle était assez forte mentalement pour faire partie du mal ?

- Préparez votre baguette, le nom de sortilège comme je l'ai dit avant est l'Inamitus Apparitus, mais son incantation est différente. Concentrez-vous et prononcer le mot : Avis.

Une petite volée d'oiseaux jaillirent de ma baguette et disparus quelques instants plus tard.

- A vous maintenant.

Les Gryffondors sont décidément fascinants. Dans le sens où quand on croit qu'ils ont touché le fond de la sottise, ils continuent à creuser. L'une des deux bécasses appartenant à cette " maison " proteste en criant contre le juste châtiment de leur impolitesse, en traitant littéralement la nouvelle enseignante de cinglée. Une fille de Serpentard ne peut contenir son hilarité, ce qui irrite la malotrue. Ma camarade lui lance une réplique cinglante, ce qui cloue le bec à la minette. Pas pour longtemps : elle reprend ses protestations  à voix basse, puis Perline, exaspérée, finit par intervenir, exprimant ce que je, non nous, pensons tout bas. Je sourit à nouveau, et Mrs Meester remercie notre préfète, sans oublier de clouer le bec pour un bon moment à la dénommée Lièvine.

La leçon, après ces pénibles interruptions, peut commencer pour de bon. Mrs Meester fait jaillir des oiseaux de sa baguette, chose qui m'émerveille. Décidée à réussir, je reprends ma baguette en main et prononce la formule d'une voix ferme :

" Avis ! "

Une volée de petits oiseaux jaillit spontanément de ma baguette, à ma propre surprise. Je ne m'attendais pas à réussir ce sort dès ma première tentative. Peut-être parce que je me suis sentie en confiance, parfaitement préparée ? Qui sait... c'est vrai que ma baguette et moi ne faisons qu'un, c'est comme si elle savait ce que je voulais avant que je le dise, elle ne m'a jamais déçue. Je me demande même si elle ne serait pas capable de jeter des sorts bien plus puissants et valorisants...

Je ne le dirais jamais à voix haute, mais j'attends avec une incroyable impatience le jour où je pourrais jeter pour la première fois un des Sortilèges Impardonnables... sur un Gryffondor, sur un Moldu, peu importe ! Ce serait une telle jouissance... bref, cela viendra, je le sais.

Je me recompose une expression de parfaite innocence sur le visage, histoire de ne rien laisser paraître. Je me demande si Mrs Meester pratique la légilimancie... si c'est le cas, elle doit être surprise de ce qu'elle pourra lire dans mon esprit de fille de treize ans...

-Mais vous êtes cinglée ! s'exclama Lièvine quand Mme Meester dirigea ses oiseaux dans sa direction, avant de lancer, fulminante, un 'T'as un problème ?' à Héloïse qui riait à gorge déployée. Celle-ci répliqua :
-Retourne-toi minou, tu aimerais pas qu'elle te renvoie une seconde fois, ces oiseaux sur toi.
Evidemment, Perle, en tant que préfète, avait son mot à dire. Déjà parce que notre enseignante, j'en étais sûr, l'intriguait. Mme Meester avait quelque chose de... différent des autres enseignants. Et puis, il faut l'admettre, j'étais persuadé que retirer des points l'amusait fort et que si ce cours lui donnait l'occasion de s'en prendre aux chats... Elle s'en donnerait à coeur joie.
-Par Merlin, vous allez laisser Mme Meester faire son cours dans le calme oui? Ou c'est trop demandé pour des chats qui glande rien de la journée et qui se prenne pour les rois?!
-Merci Perline, tant qu'a vous Miss. Brader vous feriez mieux de vous concentrer sur le cours au lieu de bavarder, sauf si vous savez déjà faire ce sortilège, si c'est le cas, je vous en prie, venez devant la classe et apprenez nous à le faire. Elle soupira. Très bien. Maintenant sortez vos baguettes et préparez vous à lancer votre sort. Si vous êtes doué dans le cours de métamorphose et de sortilège vous n'aurez aucun mal avec ce sortilège, sinon, entrainez vous du mieux que vous pouvez et vous y arriverez. Préparez votre baguette, le nom de sortilège comme je l'ai dit avant est l'Inamitus Apparitus, mais son incantation est différente. Concentrez-vous et prononcez le mot : Avis.
Elle nous en fit immédiatement la démonstration puis s'exclama :
- A vous maintenant.
Une jeune Serpentard, dénommée Freya, âgée de seulement 13 ans me semble-t-il, fut la première à lancer le sort. Des murmures admiratifs s'élevèrent.
-Bravo, Melle...
-Williams, Madame.
-Melle Williams, soit, c'est impressionnant, la félicita notre professeur.
Mais les éloges furent de courte durée car voyant que la plupart des élèves profitaient du succès de leur camarade pour bavarder, l'enseignante se tourna promptement vers nous et lança :
-Alors, qu'attendez-vous ? Prenez-en de la graine !
Sans attendre un instant de plus, je tendis ma baguette en lui susurrant :
-Avis.
8 oiseaux s'échappèrent de l'extrémité de ma baguette et tournoyèrent autour de moi. Ce sort était fascinant. La vie s'échappait de nos baguettes. Notre simple volonté était créatrice. Et la moindre de nos créations pouvait être manipulée au gré de nos souhaits, comme le sort Oppugno le prouvait. Intéressant.

Je regardai. Les élève, Freya la petite Serpentard essaya et réussi a ma grande surprise directement le sortilège.

Je lui souris et la félicita et me retourna vers Kieran qui venait de prononcer l'incantation, et fit jaillir 8 petit oiseaux de sa baguette.

D'autre élèves essayaient, quelques uns réussissait, d'autre non.

- Il faut beaucoup de concentration pour ce sort, qui est assez complexe.

Une élève de Gryffondor leva la main.

- Je n'y arrive pas, Madame.

-Et bien continue de t'entraîner. lui répondis-je assez froidement.

Je monta sur la petite estrade ou il y avait mon bureau.

- Bravo a ceux qui on réussis, comme vous le savez peut-être, on peut aussi contrôler ces petits oiseaux. Pour cela vous devez fixer une personne ou un objet et prononcer l'incantation Oppugno. je pris une gorgée de mon thé et reprit très bien, le cours est terminer, il n'y pas de devoirs pour la prochaine fois, j'espère que vous avez apprécier ce cours et a bientôt.

Je fermai mes yeux. Puis les rouvrit et pronnonça l'incantation. Rien ne se produisit. Une seconde fois. Non plus. Une troisième fois, je commençais à m'impatienter. Je me tournais vers Kieran, il avait déjà ses oiseaux autour de lui et me nargua avec un sourire. J'étais déterminer à lui montrer que moi aussi je pouvais. Je refermai mes yeux et fit le vide total dans mon esprit. Je ne pensais plus à rien. Je repris donc ma baguette, ouvris lentement mes yeux bleu et ouvrit la bouche pour pronnoncer la formule lorsqu'une boulette en papier m'atterit sur la tête. Je la ramassa avec haine et la renvoya vers son seul expéditeur possible: Kieran. Il me la renvoya me faisant signe de lire avec un air de me "mais qu'est-ce qu'elle est stupide!". Je déplia donc le papier, le lut et tenta de dissimuler mon sourire avant de faire un signe d'approbation à Kieran. 
Je refit donc une seconde fois le vide dans mon esprit et pronnonça d'une voix douce mais ferme:

-Avis.

Des oiseaux apparurent autour de moi, enfin! Je souris de toute mes dents. Qu'est-ce que c'était beau, ils étaient de plusieurs couleurs différente et volaient autour de moi. J'avais l'impression d'être Dieu et d'avoir une multitude d'esclaves sous mes ordres.

- Bravo a ceux qui on réussis, comme vous le savez peut-être, on peut aussi contrôler ces petits oiseaux. Pour cela vous devez fixer une personne ou un objet et prononcer l'incantation Oppugno. Très bien, le cours est terminer, il n'y pas de devoirs pour la prochaine fois, j'espère que vous avez apprécier ce cours et a bientôt.

Décidément, ce cours était fort interessant. Je tourna la tête vers Kieran et prononça:

-Oppugno.

Mes fidèles oiseaux volèrent et Kieran dut les arrêter avec un de ses livres pour éviter qu'ils ne s'écrasent contre son "beau" visage. Avant qu'il ne me rende la pareil, je pris mes affaires et sortis la première du cours de métamorphose.

Perle peinait à réaliser le sort - non faute de motivation mais d'attention. Elle n'avait rien écouté et ne prononçait pas la bonne formule... *Quelle imbécile. Et moi qui la croyais maligne...*
Dans ma grande bonté d'âme, je lui fis parvenir un bout de papier sur lequel était inscrit le nom du sortilège. Mais, bien évidemment, elle crut que je voulais démarrer une bataille de boulettes en papier *comme si ma maturité avait à ce point régressé* et me le renvoya. Au bout d'un moment, elle comprit et lança un discret "Avis". Enfin. L'envol d'oiseaux autour d'elle la ravit. Elle était radieuse.
Ou du moins était-ce ce que je pensais jusqu'à ce que l'annonce par notre enseignante de l'existence du sortilège Oppugno ne fasse s'étirer sur ses (douces) lèvres un sourire haïssablement maquiavélique.
L'instant d'après, des oiseaux fusaient sur moi. Pendant que je me débattais, elle partit en courant. J'hallucinai. Si lâche ? La traître.
-Melle Lanoe, vous allez me le payer ! hurlai-je, riant aux éclats, en m'élançant à ses trousses sans attendre la fin du cours, abandonnant là plume et parchemins. Je crois que notre professeur nous appela, mais je n'en avais rien à faire.
J'attrapais son bras. Elle se retourna, essoufflée. Malicieuse.

Je me retournais vers Kieran qui venait de me saisir le bras. Je lui souris, malicieuse.

-Eh bien, Kie, tu compte faire quoi?
-Te faire payer ton acte jeune fille.
-"Jeune fille"

Je me mis à rire. Puis m’arrêta petit à petit.

-Tu compte me lâcher quand?
-Dès que j'aurais entendu tes excuses.
-La blague du jour.
-Je suis sérieux, tu aurais pus me crever un oeil.
-Pauvre chou.

J'avais un autre cours pour ma part. Je n'avais pas de temps à perdre avec des gamineries cette fois-ci. Mon visage restait neutre. Sans trop d'expression. Je regardais l'emprise de la main de Kieran sur mon bras, il avait une force qu'il ne semblait pas contrôler car il me faisait un peu mal. Sans montrer un seul signe de douleur je relevais ma tête pour plonger mon regard dans le sien.

-Et si je refuse de m'excuser, tu compte t'y prendre comment?

-Tu compte me lâcher quand?
Son regard était doux et rieur à la fois. Et tel était le mien.
-Dès que j'aurais entendu tes excuses.
-La blague du jour.
-Je suis sérieux, tu aurais pu me crever un oeil.
-Pauvre chou.
Son rire prit fin. Non pas progressivement comme toute personne normale, mais soudainement.
Elle était pire qu'imprévisible. Un jour, elle me souriait et riait avec moi ; le lendemain, elle était froide, distante, raide. Son bras était un noeud de nerfs et la sensation de ma main sur son bras semblait lui être détestable. C'était si déstabilisant...
Je me souvenais qu'un jour, sur le coup d'une étrange impulsion, elle m'avait embrassé sur la joue. Alors quoi, il y avait des instants où elle m'appréciait, et d'autres où j'étais son jouet sans avoir le droit de répliquer ? Mais pour qui me prenait-elle ?
-Et si je refuse de m'excuser, tu comptes t'y prendre comment?
J'exhalais lentement. C'était fatiguant à la longue, ce 'je t'aime/moi non plus'. On avait pas pu trouver plus simple, comme mode de communication, non ? Mais en même temps... rien n'était simple avec elle, et peut-être était-ce l'une des raisons majeures pour lesquelles il était difficile de se lasser de sa présence. Et donc plus dur encore d'être rejeté ? Je n'en sais rien, moi...
-Je te forcerais jamais à rien, tu es trop têtue pour cela. Et puis, je te respecte suffisamment pour ne rien t'imposer. J'aurais peut-être dû garder ça pour moi, je pouvais être certain qu'elle ne tarderait pas à me charrier avec ça...
-Laisse tomber.
Je lâchais son bras et tournais les talons, frustré.
Mais elle me rappela.

-Laisse tomber. 

Puis il partit. C'était quoi son délire? Oh et puis zut, ce n'était plus mon problème. Cependant je l'interpellais. Pourquoi? J'en savais trop rien. Je pouvais pas le laisser partir comme ça. Il se retourna, le regard vide.

-De quoi je laisse tomber?
-Mais rien mais, un coup tu m'aimes bien, un coup je suis insignifiant pour toi! C'est perturbant, je ne suis pas une marionnette qu'on manipule selon l'humeur de son propriétaire, Perle.
-Wow.

A vrai dire, j'avais baissé les yeux, j'évitais de le regarder. Il avait haussé la voix, sans doute sans s'en rendre compte, ça m'avait fait bizarre venant de lui. Je pris une grande inspiration et lui fit de nouveau face.Je me sentais offensée. Comment pouvait-il me balancé ça à la figure? Il se sentait plus du tout le poulet là.

-Pourquoi tu me sort ça comme ça? Si ça te faisait vraiment chier, pourquoi ne pas me l'avoirs dis avant?
-Parce que toi, tu ferais des efforts pour moi?
-Non, certainement pas.
-Voilà. Je ne te changerais pas.
-Pourquoi tu ne m'apprécie pas pour ce que je suis alors? 

Je le regardais droit dans les yeux. Presque méchamment. Pour une fois qu'une personne riait de tout mes caprices et ne perdait pas patience, voilà qu'elle me balançait ça à la figure. Allez savoir pourquoi ça m'avait fait drôle de l'entendre dire ça. Puis, je ne faisait que le taquiner, pourquoi prenait-il d'un coup tout ça au sérieux?

-Pourquoi tu me sort ça comme ça? Si ça te faisait vraiment chier, pourquoi ne pas me l'avoirs dis avant?
-Parce que toi, tu ferais des efforts pour moi? Soyons réalistes. Jamais elle ne changerait. Je m'étais fait à l'idée, alors pourquoi dire ce que je pensais ? Pourquoi chercher l'honnêteté ? Elle s'en contrefichait, de mon avis...
-Non, certainement pas.
-Voilà. Je ne te changerais pas.
-Pourquoi tu ne m'apprécie pas pour ce que je suis alors?
-Qui a dit que je ne t'appréciais pas comme ça, hein ? Pourquoi je passerais tant de temps avec toi, si tu me laissais indifférent ?
Semblant se souvenir d'une conversation antérieure, elle me répondit du tac au tac :
-Parce qu'il faut être plus proche encore de ses ennemis que de ses amis ?
-Parlons-en. Je soupirais. Tu sais pertinemment combien je te hais, n'est-ce pas ?
-Merlin oui ! lança-t-elle avec un sourire indiquant le contraire.
-2 aimants. Voilà ce que l'on est sans doute. S'attirant, se repoussant à tour de rôle, sans jamais trouver l'accord. Complices dans la discorde uniquement, ne riant qu'en se battant...
-Une autre façon de s'accorder, non ?
-Ça ne te fatigue pas, toi ? Tu ne préférerais pas avoir des conversations plus sérieuses, plus profondes, au lieu de passer l'essentiel de notre temps à nous battre ?
C'est vrai, quoi. J'avais envie de la connaître pour qui elle était vraiment. Je n'en découvrais encore que la carapace. Certes épaisse, mais ne reflétant pas le moins du monde la nature profonde du personnage. Elle m'intriguait tant, cette préfète... Pourquoi elle plus qu'une autre ?

-Ça ne te fatigue pas, toi ? Tu ne préférerais pas avoir des conversations plus sérieuses, plus profondes, au lieu de passer l'essentiel de notre temps à nous battre ? 
-C'est des taquineries Kieran. Te connaissant je pensais pas que t'allait réagir au quart de tour.
-Dis moi ce que tu sais de moi si tu crois tant me connaitre.

J'ouvrai la bouche pour lui répondre, mais je n'avais rien à dire. Je ne connaissais pas grand chose de lui, c'est vrai. Enfin son caractère quand même un peu, mais là je dois avouer que je doutais. C'est sur que j'avais un peu envie d’arrêter de jouer ma gamine avec lui, mais bon il me forçait un peu la main de temps en temps aussi. Mais après en discussion sérieuse je ne savais pas trop quoi dire. Sa famille je m'en fiche complet, sa couleur, film, plat, préféré, ça n'a aucune importance pour moi. Son "camp" m'interessais un peu plus, mais il fallait que je le devine par moi même.[/color] Je regardais ma montre, j'allais être en retard à mon cours de soins aux créatures magiques Il fallait que je m'en aille. Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille.

-Ok, on arête les gamineries si tu y tien tant. Ça m'évitera d'être exaspéré de ton comportement. Lui dis-je en souriant, sur ce, je dois y aller, je ne sais pas toi, mais moi j'ai cours. Alors à plus tard peut-être. 

Puis avec un dernier sourire, je me dirigeais vers le lieu de mon prochain cours.