Je me baladais dans le couloir du quatrième étage. Non pour me rendre en cours de DCFM, loin de là ; juste pour marcher un peu, seule, pour réfléchir. Il fallait l'admettre : j'avais beau aimer tout le monde, avais-je réellement des amis proches à Poudlard ? J'avais longtemps été très attachée à Lièvine, mais nos liens s'effritaient. Ces temps-ci, elle se renfermait. En fait, c'était le cas de tout le monde. Nous n'étions qu'une meute informe de solitaires. Paradoxal, non ?
J'entendis un pas derrière moi. Plutôt rapide, fuyant. Je me retournai, étonnée ; en principe, nul n'avait cours à cette heure.
Claire. Cela faisait quelques semaines que l'on ne s'était pas parlé. La dernière fois, elle avait émis le besoin d'être seule ; en vérité, elle traînait de plus en plus avec cette vipère de Perline. Quel dommage. Claire était une fille douce et gentille. Sans doute n'avait-elle pas eu le sentiment d'être assez respectée, je pouvais le comprendre. Et son ambition l'avait dissuadée de réenvisager une amitié avec un Gryffondor. Pour autant, fallait-il se rabattre sur la préfète de Serpentard ? Cette fille ne m'inspirait pas confiance. J'avais essayé de l'aider et avais été jetée (c'est le mot...), certes. Mais plus qu'un dégoût par orgueil, je sentais que la compagnie de cette fille devait être évitée... Elle avait une telle violence, un telle malsanité ancrée en elle ! C'était plus qu'un préjugé, c'était un pressentiment. Elle ne cherchait que la destruction. Et oui, j'avais beau ne pas être très proche de Claire, cela m'inquiétait pour elle.
Allait-elle feindre de ne pas me connaître, maintenant qu'elle se pavanait aux côtés de Perline ? Ou restait-il une once d'espoir pour qu'elle demeure bienveillante ?
- Salut, Claire.

Je devais me rendre chez Amber Black, j'avais des questions a propos du devoir qu'elle nous avait donnée a son dernier cours.
Plus loin j'aperçus Lizzie.

Oh non.

Elle va encore me sortir sa fameuse phrase "je suis la pour toi Claire" qu'est-ce qu'elle pouvait être niaise cette fille la. Je baissa la tête et accéléra le pas pour passer au plus vite devant elle , avec de la chance elle me remarquera peut-être pas.

- Salut Claire.

C'était râpé. Je ne répondis et fit mine de ne pas avoir entendu et continua mon chemin.

- Salut Claire, me dit-elle d'une voix plus forte qu'avant.

Je soupira, releva la tête.

- Lizzie, quel surprise. lui dit-je avec un de mes sourires les plus faux.

- Comment tu vas ?

J'avais vraiment mais vraiment pas envie de discuter avec elle, et de toute manière je n'avais rien a lui dire.

Elle m’évitait. Je le savais.
-Lizzie, quelle surprise. Son ton faux et son mépris m’écœurèrent. Bravo, Perle.
-Comment tu vas ?
-Ça te regarde pas. Casse toi, tu me saoules.
-Carrément ? Ah oui. Je voyais que Perle t’avait changée mais… Elle était plus fine. Dans ses répliques, j’entends. Je ne t’importunerai pas plus longtemps. Tu sais ce que je pense. Tu sais que je suis là pour toi. T’en as rien à foutre. Ciao.
-J’avais le souvenir que les chatons étaient plus… collants. Tu deviens indépendante ou je rêve ? Plus égoïste ? Oh, le bébé idéaliste grandit.
-Pourquoi te répondrais-je ? Tu m’as dit de me casser, et c’est bien la seule chose que j’ai envie de faire. Voir ce qu’elle fait de toi, comme elle te manipule, me dégoûte. Un jour, tu comprendras. A moins que tu demeures son chien-chien aveugle et borné. Je resterais là pour la Claire au fond de toi, celle que t’enfouies par peur de t’attacher aux autres, par lâcheté. Celle qui était assez ambitieuse et courageuse pour envisager se foutre du système et dépasser les préjugés. Pour elle, je serais là. Pour cette nouvelle Claire toute hautaine, je doute de rester bien souvent dans les parages. Enfin, si tu prétends être plus heureuse ainsi, fais ce qu’il te chante.
-Tu dis que tu ne répondras pas et tu fais un discours HS. Ridicule.
-Pense ce que tu veux, je m’en tape. Ciao.
Au moment où j'allais partir, elle me retint pourtant.
-Attends !
-Quoi ?

Bon sang mais où était-elle? Jamais là quand j'ai besoins d'elle celle-là! En cours de DCFM je lui avais prêté mon parchemin de divination dont il lui manquait un bout à rattraper à cause d'une de ses absences un jour. Et là, j'en avais vraiment besoin. J'arpentais donc le 4ème étage à sa recherche quand j'entendis une voix prononçant un discours désagréable.

-Pourquoi te répondrais-je ? Tu m’as dit de me casser, et c’est bien la seule chose que j’ai envie de faire. Voir ce qu’elle fait de toi, comme elle te manipule, me dégoûte. Un jour, tu comprendras. A moins que tu demeures son chien-chien aveugle et borné.
Mais de qui diable parle-t-elle?
Je resterais là pour la Claire au fond de toi, celle que t’enfouies par peur de t’attacher aux autres, par lâcheté.
Celle qui était assez ambitieuse et courageuse pour envisager se foutre du système et dépasser les préjugés. Pour elle, je serais là. Pour cette nouvelle Claire toute hautaine, je doute de rester bien souvent dans les parages. Enfin, si tu prétends être plus heureuse ainsi, fais ce qu’il te chante.
Oh. C'était donc de moi.
-Tu dis que tu ne répondras pas et tu fais un discours HS. Ridicule. Répondit-elle.
-Pense ce que tu veux, je m’en tape. Ciao.
-Attends !
-Quoi ?

Je ne pouvais pas la laisser dire ça, ni laisser Claire dire autre chose. Je fis donc mon apparition derrière Claire et lui saisit l'épaule pour qu'elle se retourne. Je la regardais d'un air presque sévère, comme si un enfant de cinq ans avait fait une bêtise.

-Ne répond même pas, Claire. Puis je regardai Lizzie de haut en bas en haussant les sourcils. Ça ne mérite pas l'attention d'une fille comme toi.
-Oh non "Perle"! C'est elle qui ne mérite pas mon attention, celle que tu transforme peu à peu ne vaut pas mieux que toi!
-Je vais commencer par retirer 5 points à gryffondor pour manque de respect envers ses supérieurs. Je ne transforme pas Claire, je n’influencerais jamais sa façon de penser, mentis-je, c'est une serpentard, et les serpentard ne reste pas avec de la vermine. N'est-ce pas Claire?

-Oh non "Perle"! C'est elle qui ne mérite pas mon attention, celle que tu transforme peu à peu ne vaut pas mieux que toi!

Elle ne me transformait pas, du moins très peu. Elle avait juste raison. Les Gryffondor n'en valent pas la peine.

-Je vais commencer par retirer 5 points à gryffondor pour manque de respect envers ses supérieurs. Je ne transforme pas Claire, je n’influencerais jamais sa façon de penser, c'est une serpentard, et les serpentard ne reste pas avec de la vermine. N'est-ce pas Claire?

J'ocha la tête.

- Exactement, on ne reste pas avec des chats comme toi.

- Des chats comme moi ? Je te rappelle que ces "chats" comme tu dis on était tes am...

Je la coupa dans sa phrase.

- Ferme la, finis pas ta phrase. Lui répondis-je sèchement.

- Claire, sa me désole de voir ce qu'elle a fait de toi, comme elle t'as complètement transformer.

- C'est bon, elle a finis la Miss Paix ? lui dit-je en jetant un regard a Perline.

J'arrivais pas à y croire. Etait-il possible qu'elle soit suffisamment naïve pour ne pas comprendre que Perle la manipulait ?
-Claire, ça me désole de voir ce qu'elle a fait de toi, comme elle t'a complètement transformée.
-C'est bon, elle a fini la Miss Paix ?
-Presque. En fait, je n'ai qu'une chose à te dire.
-Elle s'en fout.
-A elle de me le dire. Tu n'es pas ventriloque, que je sache ?
-Tu ne sais rien sur moi.
-Je m'en fous.
-Inutile de jouer les perroquets, Claire, et de toute manière, tu ne peux me faire taire. Je vais te dire ce que je pense. Libre à toi de faire ce qu'il te plaira...
Elle soupira.
-Si tu as quitté Liè parce que, selon toi, elle ne te respectait pas. Alors comment peux-tu accepter d'être devenue la chienne de Perle ? Tu ne pourras pas le nier, ou alors de mauvaise foi. Ce n'est plus toi. Tu es devenue une autre pour être la marionnette d'une fille en qui tu n'avais jamais eu confiance. Une simple marionnette, oui ! Regarde-toi. Tu sais, tu peux prétendre à qui tu veux que maintenant, tu es forte, que tu es respectée... Moi, j'y crois pas. Je ne le croirais pas tant que tu renonceras à ton identité, m*rde ! Tant que tu resteras soumise à Perle parce que tu crains trop le 'qu'en dira-t-on', parce que les insultes que Perle elle-même vociférait à ton égard (Traître à ton sang ! Soumise !) comptent plus à tes yeux que qui tu es toi, que ce que tu vaux ! Ça me désole, parce que tu méritais bien mieux que ça. Je ne te contraindrais à rien, je ne prendrais pas une minute de plus de ton temps. Tu mérites de savoir ce que tes vrais amis, ceux qui t'estiment, qui t'aiment, qui ne jouent pas les hypocrites pour t'utiliser à leur profit *car enfin, le changement soudain de comportement de Miss Préfète est plus que louche*, pensent. Le voilà, mon avis. Réfléchis-y. Qu'es-tu devenue, Claire ?

-Le voilà, mon avis. Réfléchis-y. Qu'es-tu devenue, Claire ?

Une fois tout son blabla terminer, je soupira et lui répondit :

- Tu ne sais rien de moi, tu ne peux pas savoir si je suis mieux dans ma peau maintenant qu'avant. Alors oui, je suis mieux maintenant, tu vois, je vais bien, je me sens forte, fière, dur.
Alors qu'avant j'étais la fille qui se laissait marcher sur les pieds par Lièvine. Alors non, je ne suis pas la chienne de Perle, et je ne suis pas soumise à elle. Je sais bien que je changes, je sais bien que ça te plait pas mais je m'en fou de ton avis. Je m'en fou tu comprend ça ?

- Si seulement tu t'entendais, si seulement tu te voyais, avant tu respirais la joie, ta bonne humeur et ton sourire te rendait magnifique. Maintenant ton visage est pale, tu maquille tes yeux de noir, ton magnifique sourire n'apparait plus sur ton visage, on dirait qu'elle a comme assombris ton visage par tout le mal qu'elle a en elle. Je sais que Lièvine te manque. Ne le cache pas par ta sois disant nouvelle personnalité de la fille qui a déjà tout oublier.

- Ne me parle plus jamais d'elle. Lui dit- je en la regardant presque méchamment dans les yeux.

Je me retourna vers Perline.

- On y va ?

Elle acquiesça. On allait partir lorsque Lizzie me retient.

- Claire ! J'ai pas fini !

- Si seulement tu t'entendais, si seulement tu te voyais, avant tu respirais la joie, ta bonne humeur et ton sourire te rendait magnifique. Maintenant ton visage est pale, tu maquille tes yeux de noir, ton magnifique sourire n'apparait plus sur ton visage, on dirait qu'elle a comme assombris ton visage par tout le mal qu'elle a en elle.

Non mais elle allait arrêter oui? Tout le mal que j'ai en moi? Bah! Si ça ne lui plait pas qu'elle ne s'occupe pas de moi. Mais qu'elle ne s'occupe pas de Claire non plus. Cette fille est totalement tarée dans sa tête. Je ne vois que ça. C'étais moi la fautive? Pas ma faute si Claire est aisément influençable. J'allais lui balancer une réponse qui la ferais taire mais elle poursuivit.

-Je sais que Lièvine te manque. Ne le cache pas par ta sois disant nouvelle personnalité de la fille qui a déjà tout oublier.
La salope.
-Ne me parle plus jamais d'elle. On y va?

J'hochais la tête, mieux valait ne pas s'attarder sur ça. Je devais rejoindre Kieran ce soir et il fallait que j'ai fini mon devoir de divination dont mon cours était en la possession de Colins, avant de le retrouver. Or je voulais le retrouver, et vite. Très vite. Juste être dans ses bras, le taquiner encore et toujours, me confier, l'embrasser... Enfin bref, il me fallait Kieran.

- Claire ! J'ai pas fini !
-Oh si tu as fini! Dis-je en me retournant, Arête de t'acharner comme ça Elven. C'est la vie de Claire tu n'as pas à t'en mêler! Pigé?! T'as pas encore compris que trop te mêler de la vie des gens ça se retourne contre toi? Tu harcèles les gens sans cesse. Mais quand tu dis que Claire à changer c'est qu'elle à juste cesser d'être ce que TOI tu voulais qu'elle soit! Alors avant que je te colle, tu fous le camps et tu lui fous la paix!


D'un geste violent, je séparais le poignet de Claire de l'emprise de Lizzie. Là je me sentais bouillir, j'avais envie de fumer (avec Kieran), mais je devais en plus attendre d'avoir fini mon putain de devoir de divination. Je pris une grande inspiration et tenta de penser au sourire malicieux si charmant de Kieran qui me calma assez vite. Je posais ensuite une main amicale sur l'épaule de Claire et lui sourit. J'adoptais une voix calme et un ton chaleureux pour qu'elle ne se sente pas agressée.


-A l'avenir, ne te retourne même pas quand elle t'aborde.
-C'est ce que j'ai fait au début mais...
-Mais tu t'es quand même retourner et tu lui as parlé. 
-Contre mon gré.
-Elle ne vaut pas la peine que tu te préoccupe d'elle.

-Oh si tu as fini! Arrête de t'acharner comme ça Elven. C'est la vie de Claire tu n'as pas à t'en mêler! Pigé?! T'as pas encore compris que trop te mêler de la vie des gens ça se retourne contre toi? Tu harcèles les gens sans cesse. Mais quand tu dis que Claire à changer c'est qu'elle à juste cesser d'être ce que TOI tu voulais qu'elle soit! Alors avant que je te colle, tu fous le camps et tu lui fous la paix!
Et la voilà repartie avec ses délires de harcèlements. Elle débarque dont ne sait où, elle brise tout, transforme les gens, et après je suis accusée de ne pas la laisser vaquer à ses occupations ? Mais elle est tarée !
De toute manière, il me serait impossible de communiquer avec Claire en présence de Perline. Tout serait métamorphosé par la préfète en propos haineux, égoïstes. Je m'éloignais donc. Mais leurs voix me parvenaient encore.
-A l'avenir, ne te retourne même pas quand elle t'aborde.
-C'est ce que j'ai fait au début mais...
-Mais tu t'es quand même retourner et tu lui as parlé.
-Contre mon gré.
Et dire que Claire prononçait ces mots. Quelque chose en moi se déchirait. J'avais un très mauvais pressentiment. Comme si Perline, en s'infiltrant dans les pensées de Claire, en dictant sa conduite, cherchait à la rallier à une cause. Laquelle ? Comment le savoir ? Disons que l'idée que je me faisais du personnage ne laissait présager rien de bon...
-Elle ne vaut pas la peine que tu te préoccupe d'elle.
Elle s'assurait de bien briser tous ses espoirs d'amitié Serpentard-Gryffondor pour lui tendre ensuite la main. Oui, aucun doute, ce changement radical d'attitude avait un but. La question demeurait : lequel ?

Je jeta un dernier regard a Lizzie, peut-être qu'on y étais aller un peu fort avec elle? Oh et puis tant pis pour elle, elle n'avais pas a nous chercher aussi.

-Elle ne vaut pas la peine que tu te préoccupe d'elle.

-Je sais.

On s'éloigna de Lizzie en continuant un peu de discuter.

- Tu as le bout de parchemin que je t'avais prêter la dernière fois? Me dit-elle d'un ton calme.

C'est ce que j'aimais bien chez elle. Avec les autres elle avait de l'autorité, mais avec moi elle était plutôt gentille, et surtout franche. Quand quelque chose ne lui plaisait pas chez moi, un habit ou autre elle me le disait directement, sa pouvait parfois être blessant, mais je préférais sa, qu'une personne qui parle dans mon dos. Je cherchais dans mon sac le fameux bout de parchemin et le sortis d'une pochette.

- Le voilà. Lui dit-je en le lui tendant.

Elle me remercia et on partit en direction de la salle commune de Serpentard. J'avais encore des devoirs a terminer et j'étais crever.