En sortant du cours de potions, j'avais une sensation étrange. Un mal être qui me collait à la peau. Le pressentiment que quelqu'un allait mal. Et avait besoin d'aide. Mais qui ? Impossible à savoir... Tant de gens semblaient brisés ces temps-ci. Le vent froid du désespoir soufflait sur l'école, et nous éloignait les uns des autres. Beaucoup de disputes, de coeurs brisés... La vie à Poudlard était marquée, comme partout, de hauts et de bas. Mais là, c'était un bas généralisé. Se pouvait-il que des détraqueurs soient ici ? Ou était-ce pire encore ? Après tout, Voldemort avait disparu. L'espoir était censé être de retour. Alors pourquoi tant de tristesse sur tous les visages, tant de complications dans nos vies respectives ? Comment le savoir ?
"Tu te poses trop de questions. Un jour, tu le regretteras" m'avait dit Lièvy, un jour, sur un ton badin. N'avait-elle pas raison ? Ne devais-je pas laisser tomber ? Pourtant, quelque chose se tramait ici. J'en étais persuadée. L'instinct d'une lionne se trompe rarement. Et quelque chose me soufflait que mon rôle à jouer dans cette histoire ne faisait que commencer.

Je fus interrompue dans mes réflexions par un bruit que j'aurais, hélas, reconnu entre tous. Il était de plus en plus fréquent ces temps-ci. Un sanglot.
Je m'approchais de l'origine du son, une statue, et trouvais avec stupeur Claire en larmes. Quand je posai la main sur son épaule, elle l'a rejeta sans regarder qui était là, en murmurant :
- Tout va bien, foutez moi la paix.
Son mascara avait coulé, ses yeux étaient rouges, sa peau bouffie, et elle allait tout sauf 'bien'.
- Claire... viens par là.
Sans attendre sa réponse, je la serrais contre moi et ses pleurs redoublèrent.
- Lizzie... Lizzie si tu savais... J'en peux plus, j'en peux plus, je craque, je suis à bout.
- Chuuut. Ne pleure pas ma belle. Je suis là, Claire. Tout ira bien.

La tenant par la main, je l'éloignai des badauds, puis m'adossais contre un mur en la prenant dans mes bras. Que pouvait-il bien lui arriver ?
Elle ferma les yeux et pour la bercer je me mis à chanter :
Peu à peu, ses pleurs se tarirent, et elle releva la tête.
- Lizzie... Les paroles de cette chanson sont elles vraies ? Puis-je compter sur toi ?
- Toujours, Claire. Toujours.
La voir dans cet état me faisait si mal... Qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer ? Je ne la voyais plus trop traîner avec Lièvy, ces temps-ci. Etait-ce le problème ?
Elle planta son regard dans le mien puis expira doucement avant de m'expliquer :

Enfin le cours de potion fini, j'adore ce cours habituellement mais la, je sais pas pourquoi j'étais terriblement perdu dans mes pensées lors de ce cours.
Lièvine. Oui c'était bien à elle que je repensais, mais surtout au phrase qu'elle avait dit durant cette soirée, elle résonnait dans ma tête.
J'avais la tête baisser et mes cheveux cacher mon visage et mes larmes. Je voulais vraiment pas que quelqu'un vienne et me demande si qu'il se passe et que je doivent tout lui raconter. Je me réfugias donc derrière une statue à côté de la salle de potion et je pleura un assez bon moment.
Quelques minutes plus tard une main se posa sur mon épaule comme pour me réconforter. Je ne pris même pas le temps de regarder qui était la que je m'empressa de l'enlever.

- Tout vas bien, foutez moi la paix. murmurai-je.

- Claire... viens par la.

Je reconnus immédiatement la voix de Lizzie. Elle me prit dans ses bras ce qui me fit encore plus pleurer.

- Lizzie... Lizzie si tu savais... J'en peux plus, j'en peux plus, je craque, je suis à bout.

- Chuuut. Ne pleure pas ma belle. Je suis là, Claire. Tout ira bien.

"Tout ira bien". Oui c'est sa, encore une maudite phrase à la noix pour rassurer les gens, alors qu'au fond on sait très bien que c'est faux. Comment elle peut savoir que tout ira bien alors qu'elle ne sait même pas à quel point dans ma tête c'est le bordel. Elle prit ma main et m'emmena dans un coin isolée. C'était mieux comme sa.
Toujours en me tenant dans ses bras, elle me chanta une très jolie chanson, et elle a aussi une très jolie voix. Je l'avais jamais remarquer.
Cette chanson était vraiment magnifiques et ces paroles l'étaient aussi.

- Lizzie... Les paroles de cette chanson sont elles vraies ? Puis-je compter sur toi ?

- Toujours, Claire. Toujours.

Cette fille était si gentille et je ne m'en était jamais rendu vraiment compte finalement. Je pris mon inspiration et commença à lui expliquer :

[color=#669933] - C'était un soir, ou plutôt une nuit. Lièvine et moi c'était donné rendez vous dans la tour d'Astronomie. On devais passer un peu de temps ensemble, et on a commencer a parler, et j'ai aborder un sujet qui l'a plus ou moins énerver. Le fait que je sois amoureuse de son ex. Lucas. [...]

- C'était un soir, ou plutôt une nuit. Lièvine et moi c'était donné rendez vous dans la tour d'Astronomie. On devais passer un peu de temps ensemble, et on a commencer a parler, et j'ai aborder un sujet qui l'a plus ou moins énerver. Le fait que je sois amoureuse de son ex. Lucas.

Aïe... J'avais cru comprendre que Lièvy avait un lien avec la tristesse de Claire, mais je ne savais rien de tout cela ! Dire que Claire avait dû passer des mois à les voir ensemble, c'était horrible !
Je savais qu'il ne fallait pas la couper dans son récit, c'est elle qui avait besoin de parler et non moi. Mais je ne pouvais m'empêcher de me demander... Lui était-il au courant ?
Elle poursuivit.

- Et là.. Elle était si hors d'elle qu'elle m'a dit une chose affreuse... Et ses mots résonnent en moi depuis. Je n'arrive pas à les oublier.Et si elle avait raison ? Si sans elle, je n'étais rien ? On ne s'est pas parlé depuis.
- Wow wow wow. Stop. Elle t'a dit que sans elle, tu n'étais rien ? Mais qu'est-ce qu'il lui a pris ? Elle devait être dans une colère phénoménale pour dire quelque chose qu'elle pense si peu, tu ne crois pas ?
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- J'en sais qu'elle t'adore, qu'elle parle de toi chaque fois que je la vois, et que je doute que vous partagiez une amitié à sens unique... Vous êtes meilleures amies, et dans ce genre de relation, il semble difficile de se passer de la présence de l'autre à laquelle on est tant habitué. Elle est ta confidente et nul ne te connait aussi bien qu'elle, mais c'est réciproque. Vous êtes indépendantes, c'est certain. Mais votre amitié est si fusionnelle que la moindre séparation vous coûte, à toutes les deux. Vous n'êtes pas rien séparément, mais vous ne pouvez vous sentir aussi fortes que lorsque vous êtes ensemble. Ce qui ne veut pas dire que ce soit le cas, mais c'est une sensation partagée. Crois moi. Elle projette sur toi le sentiment qu'elle a dès que tu t'éloignes.

- J'en sais qu'elle t'adore, qu'elle parle de toi chaque fois que je la vois, et que je doute que vous partagiez une amitié à sens unique... Vous êtes meilleures amies, et dans ce genre de relation, il semble difficile de se passer de la présence de l'autre à laquelle on est tant habitué. Elle est ta confidente et nul ne te connait aussi bien qu'elle, mais c'est réciproque. Vous êtes indépendantes, c'est certain. Mais votre amitié est si fusionnelle que la moindre séparation vous coûte, à toutes les deux. Vous n'êtes pas rien séparément, mais vous ne pouvez vous sentir aussi fortes que lorsque vous êtes ensemble. Ce qui ne veut pas dire que ce soit le cas, mais c'est une sensation partagée. Crois moi. Elle projette sur toi le sentiment qu'elle a dès que tu t'éloignes.

Je fis un léger sourire mais en même temps j'avais les larmes aux yeux. Peut être qu'elle avait raison, peut etre que je devrais reparler a Lièvine mais je ne peut m'empêcher de repenser a quelques phrases qu'elle m'avait dite dont une qui ne cesser de se répéter dans ma tête.
On verra combien de temps tu tiendras sans moi.
Apres tout elle avait peut être raison? J'ai toujours était la fille qui retourne vers les autres en pleurnichant, j'ai toujours été la fille faible dans ses moments la. Est ce que je dependais vraiment de Lièvine? je ne sais pas.

- Non Lizzie, je ne pense pas. Je crois que c'est vraiment fini.

Une larme coula le long de ma joue, que Lizzie s'empressa d'essuyer.

- Pourquoi tu est si gentille avec moi, alors que j'ai été vraiment ingrate avec toi?

C'est vrai Lizzie était vraiment gentille avec moi, mais est ce que je pouvais lier une amitié avec elle, j'ai peur que sa marche pas, et que je m'attache comme d'habitude et que cela se passe comme avec Lièvine...

- Non Lizzie, je ne pense pas. Je crois que c'est vraiment fini.
J'essuyai sa larme avec douceur en murmurant "Ne dis pas ça, Claire..."
- Pourquoi tu est si gentille avec moi, alors que j'ai été vraiment ingrate avec toi?
Je penchais la tête, surprise.
- Pourquoi je suis gentille avec toi ? C'est pas la bonne question, ça ; pourquoi ne le serais-je pas plutôt ? Je n'ai pas le souvenir que tu aies été si ingrate que ça.
- Oh que si, je l'ai été. Elle soupira, gênée. Toujours à parler de toi dans ton dos en plus...
Mmm. Merci. C'est trop bon à savoir. Je tâchais de cacher ma déception.
- C'était avant, ça, non ? Les choses ne peuvent-elles pas évoluer ? On peut avoir changé, toutes les deux, et finir par s'entendre.
Je plaçais ma main sur sa joue où perlaient toujours plus de larmes et les séchais délicatement.
- En tout cas, si tu as besoin de quelqu'un pour te soutenir, d'une épaule sur laquelle pleurer, d'une amie à qui te confier mais aussi partager des fous rires... Je suis là. De toute manière, je suis là, Claire.

-En tout cas, si tu as besoin de quelqu'un pour te soutenir, d'une épaule sur laquelle pleurer, d'une amie à qui te confier mais aussi partager des fous rires... Je suis là. De toute manière, je suis là, Claire.

Elle était vraiment trop gentille cette fille. Je la regarda dans les yeux et lui dit :

- C'est vraiment adorable Lizzie... Mais je ne sais pas si les relations Serpentard- Gryffondor sont vraiment faite pour durer... Regarde, prend exemple sur moi et Lièvine.

Lizzie baissa la tête. Oh non, mon but n'était pas de la blesser loin de la.

- Je sais que tu veux être gentille Lizzie, et franchement tu es vraiment une fille formidable. Mais beaucoup de gens me le disent : " Toi et Lièvine sont la preuve que sa marche pas une amitié entre Serpentard et Gryffondor."
Mais tu vois en ce moment, j'ai pas envie de commencer a m'attacher a une personne, surtout si c'est pour la perdre par la suite et avoir encore plus mal. Je sais pas si sa peux encore marcher une amitié comme celle ci... S'il te plait Lizzie, ne le prend pas mal...

- Je sais que tu veux être gentille Lizzie, et franchement tu es vraiment une fille formidable. Mais beaucoup de gens me le disent : " Toi et Lièvine sont la preuve que sa marche pas une amitié entre Serpentard et Gryffondor."
Mais tu vois en ce moment, j'ai pas envie de commencer a m'attacher a une personne, surtout si c'est pour la perdre par la suite et avoir encore plus mal. Je sais pas si sa peux encore marcher une amitié comme celle ci... S'il te plait Lizzie, ne le prend pas mal...

- Ne t'en fais pas pour moi, Claire. Je trouve seulement triste que des gens arrivent à te dire des choses suffisamment atroces pour que tu finisses par penser comme eux. Que l'on ne peut aimer la différence. Alors quoi, on ne peut s'aimer que soi-même ? On ne peut aimer ceux qui ont d'autres valeurs ? Ose-me dire que tu considères vraiment que ton amitié avec Lièvy a pris fin. Ose-me dire que tu considères que Serpentards et Gryffondors ne peuvent s'entendre. Tu sais quoi ? Tout ce que tu me prouveras, c'est que tu es influençable, que tu les as écouté. Que tu refuses de te battre pour celle qui t'est chère. Je trouve ça triste, Claire. Loin de moi l'idée de t'en vouloir. Si j'en veux à une personne, c'est à ces imbéciles qui t'ont convaincue. Je comprends ta réaction. Plus l'on aime, et plus le combat est épuisant. Douloureux. Mais c'est parce qu'on aime qu'il faut garder le cap. Toi et Lièvine, je suis sûre que ça ira mieux, un jour ou l'autre. Il vous faudra du temps pour vous pardonner les mots que vous avez échangé. Les blessures que vous vous êtes faites. Mais vous y arriverez, j'en suis sûre. Et si tu as besoin d'aide, je serais là pour t'aider. Cependant... Si à cause de cette histoire tu crains trop les Gryffondors pour leur parler, je peux aussi te foutre la paix. Je ne veux pas t'imposer quoique ce soit. Je te croyais juste plus ouverte d'esprit, plus déterminée, plus forte.
Je soupirais. Elle ne disait mot.
- Ce n'est pas que j'ai fait erreur, c'est que les circonstances te font douter de toi, d'elle, et par delà même, de tous ceux qui ne te ressemblent pas. Si un jour tu changes d'avis, je suis là...

-Et si tu as besoin d'aide, je serais là pour t'aider. Cependant... Si à cause de cette histoire tu crains trop les Gryffondors pour leur parler, je peux aussi te foutre la paix. Je ne veux pas t'imposer quoique ce soit. Je te croyais juste plus ouverte d'esprit, plus déterminée, plus forte.

Je ne disais rien. Je réfléchissait juste a tout ce qu'elle venait de me dire. Elle soupira et reprit.

- Ce n'est pas que j'ai fait erreur, c'est que les circonstances te font douter de toi, d'elle, et par delà même, de tous ceux qui ne te ressemblent pas. Si un jour tu changes d'avis, je suis là...

Oui, je considérais bien l'amitié entre moi et Lièvine fini. Oui, je ne croyais plus entre une amitié Serpentard, Gryffondor.

- Je suis désolé, mais je ne changerais pas d'avis Lizzie. Ce n'est pas que les gens mon rentrer sa dans le crâne, c'est que c'est la réalité. Tu vois bien, on en est la preuve moi et Lièvine. Ce n'est pas que je refuse de me battre pour la garder, c'est juste que je ne le veux plus. Et je n'ai pas besoin d'aide, j'arriverai a me débrouiller seule, il me faut juste du temps.

Je me leva, me détachant de la main de Lizzie qui me la tenait pendant qu'elle me consoler, j'essuya mes quelques larmes et essaya d'enlever mon mascara qui avait couler. Je regarda Lizzie dans les yeux, lui fit un petit sourire, et je pris mon sac que j'avais poser a nos pieds et je partis en direction de la salle commune.

- Je suis désolé, mais je ne changerais pas d'avis Lizzie.
Ce n'est pas que les gens mon rentrer sa dans le crâne, c'est que c'est la réalité. Tu vois bien, on en est la preuve moi et Lièvine. Ce n'est pas que je refuse de me battre pour la garder, c'est juste que je ne le veux plus.
Et je n'ai pas besoin d'aide, j'arriverai a me débrouiller seule, il me faut juste du temps.
- Claire... murmurai-je, mais elle dégagea son bras, avec douceur mais aussi fermeté, et disparut au bout du couloir.

Je peinais à y croire.
Certes, nos mentalités étaient forcément différentes, sans quoi nous appartiendrions à la même maison. Mais la savoir si pessimiste, si fataliste me surprenait.
Ce genre d'état d'esprit était dangereux pour le moral. Si réellement, elle souhaitait rester seule, j'espérais qu'elle ne le regretterais pas plus tard, que le besoin de parler ne pèserait pas sur ses épaules, qu'elle serait assez indépendante pour jouir de l'autonomie qu'elle se choisissait. Je l'espérais de tout coeur.
Car autrement... Autrement, elle en souffrirait.